Le p'tit nouveau débarque

BRAOUMMM !!!

Le silence bat soudain son plein dans la taverne alors qu'une seconde auparavant, les fêtards étaient emportés par une partie de dés endiablée.

... Tous se tournent comme un seul homme bourré vers la partie du mur près de l'entrée qui a résonné comme à la parade. Finalement, la poignée hésitante se tourne avec lenteur. La porte s'ouvre tout aussi lentement, laissant entrevoir aux joueurs du soir un grand gailland à la corpulence d'un
"fût rebouchonné en vrac, aussi éméché qu'un baril de poudre humide.

"Pas très épaisse, cette porte..."

Ayant picolé un fond de myrtille sur la berge avec le Passeur, Kafê Jolimôme, Seigneur de Ralame de la Province de Vance fait une entrée fracassante dans la taverne de l'île.

Le ventripotent Seigneur Gremy, quoi qu'ayant bien maigri depuis son retour sur l'ile, fut ravit de voir ce nouvel arrivant qui semblait partager le même problème que lui.

-Bonjour Seigneur Jolimôme, j'espère que vous avez fait bon voyage et que la traversée n'a pas été trop éprouvante... Et je vous souhaite la bienvenue sur l'Ile, faites comme chez vous ! Permettez-moi de vous inviter à boire un verre, et si vous le voulez, je peux vous faire visiter notre petit coin de Paradis.

JJcosto vint à son tour saluer le nouveau venu.
Le Passeur lui avait indiqué que ce personnage était un bon vivant aimant les bonnes choses de la vie.

-Sieur Kafe, soyez le bienvenu parmi nous. Je suis JJcosto, fondateur de cette belle guilde et je vous présente Sieur Gremy.

Voyan que le nouveau portait un air interrogateur sur sa cape de super JJ, le fondateur prit les devants.
-Hé oui, j'ai perdu un défi contre Sir Jebilo, co-fondateur des Adeptes et je dois payer mon du, mais bon, jusqu'à maintenant c'est pas trop pénible.

Venez prendre place, c'est moi qui fait le service cette semaine. Je suis justement à faire cuire de mes fameuses ailes de poulet miel et ail. Je vous en réserverai une part.

plus bas pour le nouveau...
[size=9]-Il est de coutume de payer une tournée afin de se faire connaitre par les autres membres, vous pouvez utiliser un breuvage des Adeptes (vin Dionsien, biere ''La maudite'', ou le spécial Sylène qui consiste en un liquide bleu inconnu mais fort interessant, une liqueur de cerises ou autre)[/size]

Avec la timidité de ceux qui ne savent pas passer inaperçu sans rien dire, le bonhomme Kafê tout seigneur qu'il est n'en demeure pas moins un tout jeune adulte enfoui sous plusieurs couches grasses de rustre.

"Ah bé, c'est que, ouhla, bien, bonsoir...", parvient-il à peine à répondre à son premier accueillant, le seigneur Gremy. Tout juste a-t-il le temps d'envisager de trinquer avec son nouveau camarade de bedaine qu'il se fait accoster par une espèce d'encapé du blason bariolé avec le nez assorti. Se révélant être le tenancier de service du bouge, Jjcosto lui fait faire le tour des présentations dans un tourbillon de mains floues et de sourires boréaux.

C'est certain, Kafê n'en retiendra pas la moitié pour la soirée mais il sait qu'il va passer de bons moments ici.

"Ah ! J'allais oublier malgré les conseils de JJcosto ! J'vous fais la rasade, c'est moi qui rince!"

Ce disant, Kafê sort de son sac une outre bedonnante et il faut bien l'avouer, assez moisie, qu'il agite fièrement avant d'en faire sauter le bouche-glouglou d'un bon coup de pouce.

"Ca vient d'mon pays, la vallée des Traspiquiates. C'est du pissac, c'pas trop fameux, mais j'suis sûr que vous serez de bon conseil après la têtée."

Les fêtards approchent prudemment leur verre de cette outre suspecte d'où se dégage une odeur de tannerie et de raisin fermenté.

Gremy avança son verre de l'outre... Mais surgissant de l'ombre, son valet et maitre de régime surgit pour lui enlever le verre des mains, et le remplacer par un récipient contenant de l'eau.

-Je vous présente mon garde du corps, qui s'occupe de ma santé et à pour mission de me faire maigrir.

Se rapprochant de Kafé pour que personne d'autre n'entends:

-Je vous en supplie, c'est un vrai torture, je n'est presque rien à manger et je dois faire de l'exercice tous les jours, tous les jours. Je donnerais ma cité pour un gâteau, une tartine... du pain... un crouton de pain même.

Reprenant la conversation normalement:

-Je dois refuser votre offre, je dois souffrir... euh! nan, suivre mon régime. Maudit lapsus ! SUper JJ, un verre d'eau, s'il te plait !

Jebilo cherchait ce bon JJ pour lui imposer des gages supplémentaires, du coup il arriva à petite foulée à la taverne, ou il reconnut sa belle cape ...

Il entra sans hésiter et aperçut l'être bedonnant qu'il n'avait jamais eu la chance (ou la malchance) de rencontrer ...

il alla donc se présenter !

Bonjour messire, commença t il, je suis jebilo, le dirigeant de krondor et l'un des administrateurs de cette belle ile.

Voyant du coin de l'œil que JJ commençait à s'éclipser, il lança :

non, non, JJ, attends un peu, j'ai une ou deux consignes pour toi ...

Dis gremy, chuchotta t il, il te suit toujours comme ca, l'autre ?

JJcosto ne s,enfuyait pas vraiment. Il allait plutot à l'arrière boutique chercher de l'eau pour Gremy (auquel il ajoutera une bonne part de vodka de la même couleur) Depuis l'arrivé se Sylène à la taverne l'eau et le lait de chèvre semblaient être quelque chose de défendu...

C'est les mains pleines qu'il revint soutenir le regard de Jebilo. Il avait le verre pour Gremy, un décanteur pour la mystérieuse boisson du Sir Kafé et un panier d'ailes de poulet fraichement sorties du four.

-Alors profiteur, la cape ridicule ne semble pas assez, tu veux en rajouter. Ben vas-y donc pour voir. Mais n'oublie jamais que lorqu'on crache en l'air, ca retombe souvent dans notre biere!

Il se retourna de Jebilo en laissant tout de même le panier d,ailes pas trop loin.

-Sieur Gremy, votre verre lui offrit il avec un clin d'oeil complice

-Et vous sieur Kafe, je vais prendre un verre de votre boisson qui me semble aussi ronde que son propriétaire à condition que vous nous disiez quel bon vent vous a soufflé jusqu'à nous.

Plus bas ; Il parait que vous avez une excellente boisson à la myrtille que vous avez partagé avec le Passeur, je serais aussi gouteur. C,est que voyez vous, je fais un livre de recette de mes découvertes culinaires de par le royaume.

"C'est en effet un vent qui m'a amené jusqu'à vous, maître JJcosto. Parmi toutes les guildes du Royaume, la vôtre me semblait être la plus à même se correspondre à mon état d'esprit. J'ai à ce qu'il paraît une ville à administrer et des administrés à faire marcher droit (ou tourner en rond), mais l'appui d'une guilde me semblait nécessaire.

Il est certain qu'on choisit une guilde comme on se doit de choisir sa première bière de la soirée : après une mûre mais point trop longue réflexion.
Si l'on se précipite, cela risque de laisser un mauvais goût qui ne disparaîtra pas de sitôt du palais. Au contraire, si l'on attend trop, c'est un coup à manquer le coche et laisser s'emballer la fête sans y participer.

Ce que je recherche ici tient en peu de choses : quelques conseils pour faire tourner mon bouge, une aide en cas de besoin, des soirées agréables pour goûter à des plaisirs trop rares. Il va sans dire que ceci se doit d'être effectué avec retour de charrette et je suis prêt à m'acquitter des tâches qui m'incomberaient.

Ayant choisi ma destination, je décidai alors de partir sans en connaître le chemin, mais je me guidai aux murmures des bruissements d'arbres. On peut bien parler de vent qui m'a mené ici puisque je ne tardai vraiment pas à atteindre la cabane du Passeur. Le reste n'est que débouchage de bouteille et tartinage."

"Et cette boisson aux myrtilles dont m'a parlé le Passeur, peut-on en voir la couleur ?"
JJcosto ne semblait pas perdre le nord, Kafê se plia de bonne grâce au souhait de son hôte en lui offrant une fiole de jus de myrtille frottée au gingembre, cuvée des fin de sève comme on dit par chez lui.

La soirée battait son plein autour du nouvel arrivant et des gages hilarants que Jebilo infligeait au bon perdant JJcosto.
Finalement, il s'avéra que l'outre suspecte recelait ni plus ni moins qu'une liqueur de cassis, certes un peu trop sucrée, mais aussi savoureuse que du petit lait. C'était seulement l'outre qui pour l'anecdote avait mal vécu un transport de véritable Pissac, un alcool de vin pétillant, plus laxatif et diurétique que grisant.
C'était il y avait fort longtemps et malgré les séquelles visibles, cette outre pouvait contenir maints exquis breuvages sans en altérer les saveurs.

Ce pissac, mauvais alcool des jours tristes, avait d'ailleurs inspiré le nom de la vallée des Traspiquiates, qui ne venait pas comme certains le croyait, des trois pics montagneux qui la surplombaient , ni de trois piquets, encore mons de trois versions de cette piquette infâme.

C’était en effet une déformation de l’expression « tracer la pécoulatte » qui signifie filer aux gogues une main téméraire sur le derrière pour retenir ce qu’elle peut.

Seul le pauvre Gremy paraissait ne pas être réellement à la fête, chaperonné telle une jouvencelle à son bal de débutante par son garde-bedaine.

Kafê demanda à Jebilo et JJcosto s'il n'y avait pas moyen de mettre un terme à cette tantalerie, en assommant le valet, par exemple.